J’y vais ou j’y vais pas ?

J’y vais ou j’y vais pas ?

À moins d’un an des élections municipales, cette question vous trotte peut-être dans la tête. Rassurez-vous vous n’êtes pas seule dans cette situation !

J’y vais ou j’y vais pas ?

Ce dilemme nous traverse chaque fois que le chemin n’est pas clair. On voudrait que l’évidence nous tombe dessus, mais la réponse reste fuyante. Comme une brume. Un nuage de fumée qu’il n’est pas aisé de dissiper. 

Et c’est heureux ! Car le doute est le point de départ de toute réflexion sérieuse, comme se plaît à nous le rappeler René Descartes. Pour le philosophe préféré des élèves de Terminale, le doute est l’essence même de l’exercice intellectuel. Pourquoi, dès lors, ne pas suivre sur ses conseils la voie de la sagesse ?

J’y vais ou j’y vais pas ?

Alors on hésite. On s’emmêle les pinceaux mentaux. On se perd dans les méandres de cette question. On se rapproche dangereusement de la fragilité humaine face à l’incertitude. On se rassure avec des réponses provisoires.

“Je ne sais pas encore.”

“C’est trop tôt.”

“J’ai besoin de temps pour réfléchir.” 

Autant d’arguments qui donnent l’illusion de garder le contrôle. On espère que ce bon vieux Descartes a raison. Que le doute, loin d’être un obstacle à l’action, constitue bel et bien une méthode de clarification. Au risque de s’oublier dans le doute et, ce faisant, d’oublier toute l’importance de ne pas se laisser enfermer dans le doute, dans des boucles mentales qui nous empêchent d’aller de l’avant.

J’y vais ou j’y vais pas ?

Cogito ergo sum. Je pense donc je suis. Dans le contexte de la prise de décision, le doute n’est pas un adversaire à vaincre mais un outil puissant pour parvenir à comprendre ce qui nous retient… et ce qui nous pousse à avancer. Une remise en question indispensable pour déconstruire préjugés et idées préconçues. 

Pourtant, hors de question de douter ad vitam eternam. “Il faut, nous avertit Descartes, savoir quitter le doute pour choisir le chemin qui s’ouvre à nous.” Ce qui demande du courage, ne serait-ce que pour se détacher de la certitude de l’inaction… 

J’y vais ou j’y vais pas ?

Moi, j’ai choisi. Pas sur un coup de tête. Pas par hasard. Mais en interrogeant mes doutes plutôt que les laisser m’envahir et, avec eux, mes émotions me submerger. J’ai pris le temps de me poser quatre questions :

Qu’est-ce que je gagne à ne pas y aller ?
Du temps pour des projets persos ? Un certain confort ? Mais à quel prix ?

Qu’est que je perds à ne pas y aller ?
La chance d’avoir un impact réel ? L’opportunité de contribuer à un projet plus grand que moi ?

Qu’est-ce que je gagnerais à y aller ?
De nouvelles perspectives ? Un rôle actif dans la construction de l’avenir ? Un projet à défendre ?

Qu’est-ce que je perdrais à y aller ?
La tranquillité d’esprit peut-être ?

Quatre questions donc. Simples, basiques mais qui, posées noir sur blanc, m’ont permis de voir ce qui comptait vraiment pour moi. De dépasser l’émotion brute pour structurer ma pensée. D’identifier mes moteurs autant que mes freins.

J’y vais ou j’y vais pas ?

Peut-être que vous aussi, vous vous trouvez à la croisée des chemins ? Peut-être que vous aussi le doute vous accompagne au quotidien, dans chacun de vos déplacements et mouvements ?

Et si, plutôt que de vous précipiter à faire un choix rapide, vous accueilliez ce doute ? Il ne s’agit en aucun cas de le supprimer mais de s’obliger à confronter l’ambiguïté, à accepter de regarder ce qui est incertain, d’utiliser le doute pour mieux définir vos priorités et de transformer vos craintes en possibilité.

Car, après tout, la vraie question n’est pas “J’y vais ou j’y vais pas” mais plutôt : Qu’est-ce que je suis prête à risquer en me lançant ?

J’y vais ou j’y vais pas ?

À moins d’un an des élections municipales, cette question peut sembler familière. Ce doute que l’on ressent au moment de décider : faut-il se lancer dans cette nouvelle aventure ou non ? Si vous êtes déjà engagé(e) en politique, il y a encore plus de questions à poser, de responsabilités à évaluer.

René Descartes, dans ses « Méditations métaphysiques », a expliqué que le doute est loin d’être une faiblesse. Il l’a vu comme un instrument de réflexion, un moteur de clarté. Quand tout est flou, le doute nous pousse à chercher une réponse plus profonde. Il nous oblige à interroger nos convictions et à prendre un moment pour réfléchir.

C’est cette remise en question qui peut mener à des décisions plus solides. Et si nous acceptions ce doute, non comme un obstacle, mais comme un allié pour prendre des décisions éclairées ?